Pourquoi voter le budget 2011 si tard dans l’année ?
L’habitude à Barbezieux est de préparer un budget définitif pour éviter la préparation longue d’un budget modificatif au dernier trimestre.
Cette habitude présente l’inconvénient d’attendre les informations du gouvernement sur les dotations aux collectivités pour que ce budget soit le plus proche de la réalité.
Or cette année le gouvernement n’a pas encore donné les montants des diverses dotations, si bien qu’à force d’attendre, la réalisation des investissements prévus pour l’année peut être compromise sinon décalée bêtement.
Le Maire a décidé de ne plus attendre les informations du gouvernement et proposer un budget qu’il espère en phase avec les dotations à venir.
Au passage, il n’a pas manqué d’interpréter le retard du gouvernement y voyant un moyen pour celui-ci
• d’empêcher les raisons de grogne des élus (tant qu’ils ne connaissent pas la dotation, il n’y a pas de raisons de grogner)
• de limiter les dépenses des collectivités qui n’auront pas les délais pour réaliser les dépenses.
• de démotiver les collectivités territoriales qui lui échappent de plus en plus.
Pour ma part, loin de souscrire à ces supputations, je pense que le mieux serait de voter très tôt dans l’année un budget prévisionnel et d’apporter les modifications éventuellement nécessaires dans un budget modificatif au dernier trimestre ou de prendre des décisions modificatives en cours d’année en fonction des nécessités. Ainsi le budget pourrait être activé dès le début d’année.
LES EQUATONS DIFFICILES
Les collectivités territoriales ne peuvent pas ignorer la crise et la diminution du PIB de la France, qui engendre une diminution des recettes fiscales de l’état et par voie de conséquence un déficit accru du budget de l’état.
Les restrictions au niveau de l’état seront forcément répercutées au niveau des collectivités territoriales.
Faire comme si de rien n’était ne serait pas une attitude responsable, et toutes les collectivités doivent s’efforcer aux économies ou trouver des recettes nouvelles.
Barbezieux ne pourra pas déroger à ces faits.
Et la potion sera d’autant plus amère que pas grand chose n’a été fait ces dernières années pour diminuer les dépenses et augmenter les recettes. Certes, les renégociations d’assurances et de téléphones, la diminution de la charge des emprunts amènent quelques économies.
La principale caractéristique des comptes de Barbezieux est bien le constat de la diminution régulière de la marge de manœuvre depuis plusieurs années (avant même la crise).
En 2010 les recettes sont restées stables par rapport aux années précédentes, mais les dépenses de fonctionnement continuent de progresser notamment la masse salariale.
Un élément positif pour 2011, le transfert du conservatoire au 1 juin 2011 à la communauté de communes va soulager Barbezieux d’une charge de 400 000 € (pour une année pleine) avec un coût annuel de transfert à la CC3B de 246 000 €.
Par contre, négativement, la baisse régulière du nombre d’habitants (on est passé en dessous des 5000 habitants) entraîne une diminution automatique des dotations et recettes fiscales.
La première amputation due à la diminution du nombre d’habitants est la perception des taxes sur les droits de mutations qui représentera en 2011 un manque à gagner de 73000 € pour la commune.
La dotation de l’Etat risque de baisser pour cette même raison.
Barbezieux est dans une spirale descendante dont il faut sortir au plus vite.
Nous voyons là déjà les conséquences budgétaires du manque de dynamisme de la ville.
D’autres conséquences plus inquiétantes peuvent survenir dans les services publics qui régresseront logiquement s’il y a moins de population à servir et ainsi s’exposent à des risques de coupes sombres !
Nous avons déjà un aperçu aujourd’hui des restrictions dans les établissements scolaires du fait des baisses d’effectifs. Elles sont pendantes et s’accentueront si les effectifs scolaires n’augmentent pas à nouveau.
EN MARGE DU BUDGET
Gilles Dumas s’est étonné de la baisse de la subvention au club de foot (UFBB) et trouve le procédé un peu sévère de sanctionner ce club pour, soit disant, des problèmes de gaspillage d’éclairage (dixit Helder Gomez) !
Gilles Dumas a aussi regretté que l’installation des jeux pour enfants prévus à l’arboretum soit différée sinon abandonnée.
LA PLACE DU MARCHE
Le Maire a signé un avenant en plus-value de 68 804 € pour la reprise des remblais rendue nécessaire à l’emplacement des immeubles démolis.
A l’époque je m’étais étonné de voir les gravas de la démolition déposés entre autres sur le terrain à côté de la médiathèque en plein centre ville alors que ces gravats auraient dû être transportés en décharge contrôlée.
Maintenant on s’aperçoit que les sous-sols n’avaient pas été remblayés correctement et donc il a fallu recommencer avant de refaire la nouvelle chaussée ! Un surcoût qui aurait dû être évité.
Benoît Delatte
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