Débat d’orientation budgétaire
Dans ce « débat » Le Maire insiste sur 4 points :
- Pas d’augmentation des taux d’imposition (ce qui ne veut pas dire que le contribuable ne paiera pas plus, puisque la revalorisation de la base de 0.8% a été décidée par le gouvernement).
- Pas de nouvel emprunt, et les investissements réalisés sont payés sur les fonds propres. Pas de gros projets en 2011 seulement des études pour des projets en 2012 2013.
- Des dépenses « maîtrisées » (la masse salariale augmente tout de même de 4.2 % en 1 an)
- Le désendettement se poursuit :
3306050 € en 2008
3266772 € en 2009
2946600 € en 2010
Pour mon propre commentaire, je dirais que la situation financière de la ville est correcte, mais cela ne veut pas dire que sa gestion soit bonne.
Je fais plusieurs remarques :
La crise qui touche les entreprises et ont fait baisser le PIB de la France ne touche qu’à la marge le budget de la ville.
D’une manière générale, les collectivités continuent sur le même train de vie alors que la récession a touché tout le secteur privé.
La conséquence en est une augmentation du taux de prélèvement plus important en pourcentage de la valeur ajoutée des entreprises. D’où des difficultés accentuées dans les entreprises qui subissent à la fois la dégradation du climat des affaires et l’augmentation de leurs charges extérieures et parmi elles celles des collectivités par le biais de l’impôt.
Ainsi à Barbezieux les recettes budgétaires sont encore en légère augmentation et la masse salariale augmente de 4.2 %. Parallèlement à cela, dans le monde des entreprises j’en connais plus d’une qui a décidé un gel des salaires (c'est-à-dire une diminution de pouvoir d’achat compte tenu de l’inflation qui continue) pour aider à passer le mauvais cap.
A Barbezieux, en l’absence de projets d’envergure et dynamisants, la gestion tranquille rassure, mais est elle optimisée?
Il n’existe pas de bilan des services, nous ne savons pas ce que coûte chacun de ceux-ci. Difficile de juger de leur efficacité en terme de gestion.
L’autre pierre d’achoppement que nous signalons depuis plusieurs années est la dégradation de l’excédent brut de fonctionnement qui doit alimenter le fond d’investissement.
Les recettes augmentant moins vite que les dépenses de fonctionnement la dotation aux investissements diminue d’année en année.
- 1068740 € en 2008
- 851662 € en 2009
- 666542 € en 2010.
A ce rythme, d’ici quelques années, la ville n’aura plus les moyens d’investir. Les économies sur la charge des emprunts ne suffiront pas à inverser la tendance.
Nous avons relevé au cours de ce débat l’absence d’une politique de rénovation et de réhabilitation d’un habitat de standing, qui pourrait redynamiser le centre ville.
Le fait navrant est l’absence du côté des élus majoritaires d’envies nouvelles. Le « on a déjà tout essayé » est désolant à entendre.
Joël Guern parlant de « quel intérêt à venir s’enterrer à Barbezieux ? » montre l’état du dynamisme de l’équipe aux commandes.
Après l’article paru cet été dans la presse locale, à propos du tourisme, pour expliquer qu’il y avait rien à voir à Barbezieux, ce même adjoint persiste dans la résignation.
Pour conclure le Maire a lancé un appel pour dire qu’il était preneur d’idées !
Les autres sujets pêle-mêle :
- Quelques garanties d’emprunts au profit de Logelia pour des travaux sur des logements HLM.
- Modifications de tarifs de location et définition des règles de locations des salles communales.
- Vente de terrains sur le lotissement de la Picauderie. Il en reste 6 disponibles à la vente.
- Acquisition des voies d’accès au lotissement des combes (proximité d’Herriberry et services médicaux).
- Dénomination de plusieurs rues et chemins.
- L’acquisition de l’immeuble Boniou :
Le conseil a décidé l’achat en viager de ce bien pour permettre à monsieur Boniou de rester dans sa propre maison comme il le veut.
Les écobacs
En accord avec Calitom le conseil a décidé l’implantation d’un conteneur enterré sur la place du château (à peu près en face du restaurant du Château).
Même si le concept est bien, Suzette Jardry et moi avons voté contre cet emplacement, du fait des projets en cours et à venir d’aménagement de cette place.
Ce projet risque de nous mener à faire de l’urbanisme autour des poubelles !
Nous avons insisté en vain pour un autre emplacement proche du « petit pré ».
La motion contre la fermeture d’une classe primaire
Philippe Raynal et Sylvie Couderc les Directeurs des écoles primaires sont venus expliquer le risque de fermeture d’une classe sur 12 pour la prochaine rentrée, vu la diminution des effectifs de ces écoles.
Les effectifs sont de 280 écoliers au total à la rentrée 2010. Ils ont baissé de 20 écoliers.
La moyenne par classe est de 23.3 élèves avec 12 classes, cette moyenne monterait à 25.4 avec 11 classes. Avec 12 classes actuellement, il n’y a pas de classe mixte (2 niveaux ensembles)
Les projections montrent que les effectifs doivent remonter de 7 écoliers l’année prochaine.
Il faut aussi savoir la difficulté d’obtenir une réouverture de classe même en cas d’augmentation importante d’effectif.
Le caractère temporaire de cette baisse, et la non réciprocité de la logique inverse en cas d’augmentation d’effectif nous conduit à soutenir le maintien de cette 12ème classe.
Pour ces raisons, le conseil a voté à l’unanimité une motion demandant le maintien des 12 classes.
Le Maire a voulu politiser ce débat pour fustiger la politique de suppression de classes, expliquant au passage qu' en France la moyenne des effectifs enseignants est de 5 pour 100 élèves alors qu’elle est de 10 en Grèce et en Italie (certainement une raison supplémentaire des difficultés budgétaires de ces pays).
Manifestement, nos écoles ne sont pas concernées par des déséquilibres graves d’effectif enseignant.
La volonté de l’inspection académique d’étudier la suppression d’une classe, étant données la baisse de l’effectif total (presque équivalente à une classe) et la moyenne relativement basse de l’effectif par classe) est légitime et révèle le souci de bonne gestion des deniers publics.
Je souhaite toutefois qu’elle soit réceptive aux arguments en la faveur du maintien des 12 classes actuelles.
Le Centre de Formation des Apprentis de Barbezieux
La nouvelle carte des formations par l’apprentissage qui sera votée par la région devrait transformer le CFA de Barbezieux.
S’il perd les formations du bâtiment qui seraient transférées à Chasseneuil dans un CFA spécifique Bâtiment, le CFA de Barbezieux récupèreraient des formations de niveau 5 (cap bep) en coiffure, métiers de bouche, pharmacie, petite enfance.
En terme d’effectifs, le CFA serait gagnant de 200 apprentis environ.
Le point sur le PLU
Depuis l’avis défavorable émis par la préfecture en avril 2010, un nouvel appel d’offres a été lancé pour trouver un bureau d’étude pour reprendre l’étude de ce PLU.
Benoît Delatte
"Dénomination de plusieurs rues et chemins" ???
On pense à l'avenue Lucien Breton en place de la rte de Chalais ...
Rédigé par : Daniel DURET | 02 mars 2011 à 08:27