Le feu vert est donné pour la réalisation de l’autoroute Pau Langon.
Il y a fort à parier que cette autoroute sera achevée avant que, dans notre sud Charente, nous voyions la disparition de notre point noir si catastrophique sur la RN 10 entre Chevanceau et Reignac.
Pourquoi ces inégalités de traitement ?
D’un côté, les élus motivés ont défendu leur projet devant les décideurs à Paris.
De l’autre, on part en ordre dispersé, chacun défendant son petit tronçon sans analyse globale du besoin.
Pourtant en ce qui concerne la RN 10 et la RN 141 en Charente les choses sont claires.
Le trafic poids lourd actuel justifie à lui tout seul la rentabilité d’une autoroute à péage dans notre département. Le projet a été développé dans le « dossier noir de la RN 10 » élaboré conjointement par l’association entreprendre en sud Charente et la communauté de commune des 3B, et qui a été largement diffusé.
Ce projet serait plus facile à défendre, compte tenu de l’énorme trafic sur la RN 10, plus important que celui existant entre Pau et Langon.
Je me demande vraiment ce qui empêche nos parlementaires d’engager une action commune efficace sur ce dossier.
La Charente a besoin de cet équipement autoroutier qui faciliterait du développement industriel le long de ce nouvel axe moderne, comme cela se passe partout ailleurs le long des autoroutes,.
Pourquoi refuser ce projet financièrement neutre, qui permettrait à l’Etat de se désengager d’investissements sur ses fonds propres.
A persister dans la ligne actuelle d’attente des crédits de l’Etat pour réaliser les aménagements de la RN 10 et de la RN 141, les travaux subiront de nouveaux retards au gré des plans de restrictions et des promesses toujours plus importantes que la masse des crédits disponibles..
A moins qu’on nous promette le fer routage ! Réponse simpliste, écologique, donc à la mode. Malheureusement cette solution idéalisée nécessite encore plus d’investissements et ne résorberait pas pour autant le trafic routier.
Alors pour une bonne fois, si tous nos élus voulaient bien s’approprier le sujet de manière réaliste et pragmatique pour le faire aboutir, la Charente ne serait plus le seul département de France contourné par les autoroutes.
Benoît Delatte