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| UN PRINTEMPS EN ITALIE »
Le mardi 15 avril, le conseil municipal était réuni
pour étudier le budget pour l’année 2008.
Le budget de la commune comprend 2 parties :
· le budget de
fonctionnement : recettes et dépenses courantes que l’on retrouve chaque
année (impôts locaux, charges de personnel…)
· le budget
investissement : projets nouveaux (constructions, travaux de voirie,
subventions d’investissements...).
· Le budget
d’investissement est alimenté par la différence entre les recettes et les
dépenses du budget de fonctionnement des années précédentes.
Je vous propose une analyse
synthétique, faite à partir des documents qui nous ont été remis, et qui nous a
amené à refuser ce budget.
Budget de fonctionnement
Ce budget correspond à une extrapolation du budget
2007 avec des variations en plus ou moins pas toujours compréhensibles.
Les dépenses (environ 5 millions d’euros) se
décomposent principalement en quatre gros postes :
· les charges à caractère général
avec 1 million d’euros, soit 21 % des dépenses ;
Elles augmentent de +10% entre le réalisé 2007 et les prévisions 2008. Les
principaux domaines concernés sont les fournitures de voirie (+73%),
l’entretien de matériel de transport (+68%), l’entretien et la réparation de
matériel (+52%), l’entretien des bâtiments (+28%) et l’alimentation (+10%).
On peut souligner le fait que la ligne budgétaire de
3 000€ dépensée en 2007 pour les frais de rédaction du bulletin municipal n’est
pas reconduite. Cela ne va pas améliorer la communication !
Nous
proposons que certaines dépenses importantes fassent l’objet d’une analyse plus
poussée afin d’étudier les possibilités
d’économie.
Par exemple : les dépenses de chauffage et
d’électricité des locaux communaux, les dépenses de télécommunication, les
dépenses d’entretien du matériel et des immeubles, les achats pour les travaux
en régie, l’organisation des travaux faits en régie et la préparation de
ceux-ci.
Nous avons vu l’exemple du surcoût d’impréparation
de travaux dans la réalisation du muret devant la mairie de saint Hilaire,
qu’il a fallu redémolir, pour revenir à la situation d’origine. La cloison
anti-bruit à l’extérieur de la cuisine centrale qui a été réalisée une première
fois, puis redéposée et reconstruite une 2 ème fois.
Même si on
nous rétorque que le coût de ces travaux inutiles est faible, la répétition des
erreurs peut finir par coûter beaucoup. De plus c’est avoir peu de
considération pour le travail des employés municipaux que de leur faire faire
un ouvrage et de leur faire démonter ensuite.
· les charges de personnel avec
2.8 millions d’euros, soit 52 % des
dépenses ;
Elles augmentent de +7% en théorie, mais de +5% corrigées des atténuations
de charges, soit nettement plus que l’inflation. Le recrutement de nouveaux
personnels n’a pas été évoqué.
· les charges de gestion courante
avec 0.5 million d’euros, soit 9% des dépenses ;
Elles augmentent de +7%. Dans cette rubrique, sont
inscrites principalement les indemnités des élus et les subventions aux
associations.
Ces dernières baissent de près de (8)% : cette
diminution est à relativiser par le transfert de l’activité temps libre à la
CC3B. A périmètre constant, on note une augmentation de +9% des subventions,
mais déplorons toutefois le mode curieux de leur distribution dont les montants
sont fixés sans critères bien définis et sans règles précises.
Ainsi les subventions aux associations sportives
n’augmentent que de 3 % mais des aides nouvelles apparaissent comme 2500 € aux
saveurs musicales, 5000 € à ODECA
· les charges financières (intérêt
de la dette) avec 0.2 million d’euros, soit 3% des dépenses
En conclusion, les recettes de fonctionnement
augmentent très peu, et cette tendance risque
de se poursuivre.
Face à cela, il nous paraît indispensable que la
Commune maîtrise et contrôle mieux ses
dépenses.
Rappelons que c’est l’excédent du budget de
fonctionnement qui alimente le budget d’investissement. Plus les dépenses de
fonctionnement seront maîtrisées, plus le budget d’investissement augmentera.
Budget d’investissement
Les dépenses d’investissement budgétées en 2008
s’élèvent à 3.6 millions d’euros, dont 1.6 million de reports (investissements
prévus en 2007 en non réalisés à fin 2007) et 2 millions de nouvelles dépenses.
On peut noter que certains investissements prévus pour 2008 ont déjà été
réalisés : certes la loi autorise des engagements d’investissements jusqu’à hauteur de 20 % du total
dans la période précédant le vote du budget. Rien ne nous indique que cette
limite a été respectée.
Les principales dépenses d’investissement concernent :
· L’achat de
l’immeuble Vicard en haut de la rue Sadi
Carnot pour 98 000
€ ;
Cet achat était peut-être nécessaire en vue de l’aménagement de la place
du marché, mais nous ne pensons pas que le projet de galerie en sous œuvre qui est envisagé soit la bonne solution.
· L’aménagement
des quartiers pour 30 000 € ;
· Du matériel
pour les services techniques de la mairie pour 172 384 € ;
Ces investissements en matériel prévus nous semblent
très importants au regard du budget total, et n’ayant pas eu de rapport d’opportunité
sur ces achats, il est difficile de se prononcer plus avant.
· Du matériel
pour les écoles et équipements sportifs pour : 80 102 € ;
· Des travaux de
voirie et de travaux dans des bâtiments pour 316 500 € ;
· Des travaux à
l’îlot de la mairie pour 47 000 €;
· Un rond point à l’hôpital pour 665 390 € (dont
133 905 de participation de l’hôpital et 126 000 € de subvention du conseil
général) soit un engagement net pour la ville de 405 485 € ;
· Un programme de
voirie pour 200 000 €.
Le plus gros investissement prévu en 2008 concerne le nouveau rond point à l’hôpital. Nous pensons
qu’il y a d’autres priorités d’investissements à réaliser sur Barbezieux.
La règle est de présenter un budget équilibré entre
les recettes et les dépenses. Face aux investissements prévus, et pour obtenir
l’équilibre, il est prévu un emprunt de presque 800000 euros.
Mr Vignerie a
expliqué que le recours à cet emprunt ne
se fera certainement qu’en partie, en fonction de l’étalement des travaux sur
une ou plusieurs années.
En fait, sur le budget investissement, la totalité
des dépenses concernant un projet est inscrite même si on sait que le projet se
déroulera sur plusieurs années. Cela a pour conséquence de surestimer les
dépenses. Pour obtenir l’équilibre on inscrit coté recette un emprunt au
montant équivalent au déficit.
Cette méthode de présentation pose problème.
Ou le budget se réalise tel qu’il est présenté et la commune recourt à un
emprunt pour équilibrer ses comptes, et nous sommes opposés à contracter un
nouvel emprunt actuellement contre indiqué.
Ou les dépenses sont étalées sur
plusieurs années, dans ce cas ce budget ne correspond pas à la réalité et sa
présentation est fausse.
Remarque générale
sur le budget
Pour ce premier budget de la mandature, nous attendions
un plan global donnant des orientations à long terme sur le devenir de la
ville.
Au lieu de cela, on nous propose un budget
fonctionnement similaire aux précédents à l’inflation près. Aucune proposition
d’amélioration ou de changement. Les promesses électorales n’ont apparemment
aucune incidence sur les répartitions budgétaires.
Au niveau du budget d’investissement, on nous
propose une liste de travaux dont on ne connaît pas la nécessité ou le degré de priorité.
Il n’y a pas de programme à terme, pas de ligne de
conduite, pas d’établissement de priorités. On prévoit un peu de ceci, un peu
de cela, sans que des critères de choix soient exprimés.
L’essentiel de l’autofinancement va être dépensé
dans la réalisation d’un nouveau rond point à l’hôpital. Est-il vraiment
nécessaire et urgent ?
Il nous paraît indispensable que le budget soit le
reflet d’un programme de travaux définis dans le cadre d’un plan long terme. Ainsi la réalisation des travaux suivant ce plan montrerait une cohérence
et une évolution compréhensible par tous.
Conclusion sur le budget 2008
Toutes nos observations nous ont amené à refuser ce budget en votant
contre son adoption.
Il a malgré tout été accepté par 22 voix contre 5.
Indemnités des élus
Nous avons voté pour les indemnités suivantes pour les élus :
Maire 2057.69 € brut par mois
René VIGNERIE
Les adjoints : 823.08 € brut par mois
Gérard Besson
Martine Besson
Gaëlle Biard
Helder Gomes
Claudine Sideratos
Joël Guern
Brahim Némiri
Le maire délégué de saint Hilaire : 636.01 € par mois
René Michonneau
Les présidents de commission : 452.59 € brut par mois
Francis Gaurieau commission
culture
Martine Girelli commission sociale
Les travaux des commissions commencent, certaines se sont déjà réunies.
Nous ne manquerons pas de vous informer.
A bientôt,
Benoît Delatte