Les commémorations de l’armistice du 11 novembre 1918 sont un temps fort de notre nation française et le rituel des cérémonies à Barbezieux est bien ordonné.
Le premier dépôt de gerbe a lieu au lycée. Cette courte cérémonie est rehaussée par la déclamation d’un hymne de Victor Hugo par Suzette Jardry Présidente des anciens du lycée Elie Vinet ce qui donne une atmosphère de recueillement tout à fait adéquate à ce rassemblement :
Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau.
Toute gloire près d'eux passe et tombe éphémère ;
Et, comme ferait une mère,
La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
À ceux qu'enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
VICTOR HUGO
Le 2ème point fort est la messe à l’église Saint Matthias en présence des anciens combattants porte-drapeaux, et animée par la chorale de la paroisse et Monsieur Houssais à l’orgue.
J’en profite pour souligner la chance de Barbezieux de posséder un orgue de si grande facture et aussi bien sûr pour féliciter monsieur Houssais de la qualité de son jeu, qui donne un côté grandiose aux offices.
Beaucoup de monde a participé à la cérémonie devant le monument aux morts.
Cette année une délégation d’anciens combattants anglais de Gironde et plusieurs Anglais de notre contrée ont participé au cérémonial.
L’harmonie du conservatoire a salué cette présence en interprétant après la Marseillaise le God save the Queen, chanté aussi (discrètement) par 2 de nos élues anglicistes : Suzette Jardry et Claudine Sideratos.
La présence de nos amis Anglais nous rappelle vivement que leurs parents ont donné eux aussi pour défendre notre pays.
Le message gouvernemental traditionnel était inhabituellement signé Nicolas Sarkozy (d’ordinaire il est signé du secrétaire aux anciens combattants).
Dans son message le Président de la République prône l’idée que le 11 novembre soit le jour du souvenir de tous les conflits et la marque de la reconnaissance de la nation à tous ses combattants.
C’est une bonne idée qui, je l’espère, sera acceptée de tous. Le Maire a marqué aussi son soutien à cette initiative.
Depuis 60 ans les peuples d’Europe se rapprochent petit à petit pour créer l’Europe qui permet à nos pays de continuer à compter dans le concert des nations et dans un monde ouvert de 7 milliards d’humains, et où en nombre les Européens deviennent infimes (5% de la population mondiale)
Le premier résultat de ce travail de rapprochement entre les pays d’Europe fut la disparition des conflits armés sur nos sols (à l’exception hélas du conflit des Balkans).
La crise actuelle de l’EURO est un épisode difficile dans la construction de l’union.
On peut se lamenter comme l’a fait Le Maire (au vin d’honneur qui suit la cérémonie) sur cette crise en dénonçant pêle-mêle les entreprises capitalistes, les spéculateurs et les agences de notation…
La crise d’aujourd’hui est celle des dettes accumulées par les Etats et qui vient de l’irresponsabilité collective des élus de droite comme de gauche à voter des dépenses dépassant les recettes et cela depuis plus de 35 ans.
Bien sûr il est plus facile d’accorder les subventions et les augmentations de salaires que de restreindre les budgets.
Par un raccourci que j’oserai, je pense que l’on doit payer maintenant ce que nous n’avons pas payé toutes ces dernières décennies.
Contrairement à notre Maire, je ne fustigerai pas nos grandes entreprises françaises qui font des bénéfices (notamment Hermès citée par le Maire) bien au contraire : ce sont ces sociétés qui font le renom de la France dans le monde, qui rapportent des devises qui créent de la richesse et qui créent aussi des emplois en Charente : le même Hermès va ouvrir une unité de fabrication à Montbron !
Benoît Delatte
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