Le gouvernement a décidé que les communes devaient organiser l’accueil et la garde des enfants les jours de grève des professeurs des écoles.
Suite à la question de Suzette Jardry au Maire de Barbezieux pour lui demander comment il mettrait en œuvre cet accueil, celui-ci a réuni un groupe de travail avec les représentants des parents d’élèves pour en débattre.
La conclusion consensuelle de cette réunion montrait la nécessité d’appliquer l’esprit de l’exigence gouvernementale, en assurant la garde des enfants dont les parents travaillent ou ceux qui n’avaient pas de solution pour garder leurs enfants.
Le meilleur moyen était d’envisager l’intervention des animateurs des garderies et du centre aéré, organisés par le centre social et culturel.
Tout semblait bien enclenché avec semble-t-il la volonté du Maire d’aboutir.
Que s’est-il passé ensuite pour que le Maire dise refuser la mise en place de cet accueil et par le fait veuille braver l’application de la circulaire de l’Etat ?
Entre temps le conseil d’administration du centre social, présidé par un directeur d’école, a refusé l’organisation de cette nouvelle mission, sous le prétexte de ne pas paraître comme le briseur de grève !
Nous voyons là une confusion des genres : Rendre service aux parents mis en difficulté par la défaillance d’un service public ne serait donc pas une action sociale !
Je reconnais bien volontiers que cela n’est pas forcément plaisant pour le Maire d’avoir à organiser un nouveau service sous la contrainte. Mais le Maire, en qualité de premier Magistrat de la ville a le devoir d’appliquer les instructions de l’état.
Si les élus refusent de mettre en œuvre les règles décidées par l’état sous le prétexte qu’elles ne leur conviennent pas, il n’y a plus de république.
Ceci dit, nous espérons qu’il ne s’agit que de marquer une désapprobation politique et que les solutions adaptées seront mises en œuvre le cas échéant, dans de bonnes conditions.
Suzette Jardry, Benoît Delatte
Une grève n'est pas une défaillance d'un service public.
Et, en effet, ce n'est pas un service social que d'entériner une action qui tend à vider le droit de grève de son sens.
Rédigé par : RR | 03 janvier 2009 à 00:14