Belle assemblée ce lundi 15 décembre 2008 à Chantillac pour parler de la RN 10, autour de Jacques CHABOT qui peut, en plus d’avoir bien animé le débat, se targuer d’avoir rassemblé dans notre sud Charente 4 de nos parlementaires de Charente, le sous-préfet et un très grand nombre de maires de la CC3B.
Au fond le discours de nos parlementaires n’a pas changé depuis des lustres. Qu’ils soient de droite comme avant où de gauche aujourd’hui, les arguments sont les mêmes.
On continue de croire à la nième promesse de l’état et on réalise petit peu par petit peu les travaux sur cette RN 10, tout en se félicitant du travail accompli et des progrès réalisés.
J’admets que nos parlementaires ont de bonnes raisons de se féliciter de leur travail, car ce qu’ils obtiennent, l’est grâce à leur engagement, au temps passé pour convaincre les différents interlocuteurs de l’état de donner plus à la Charente sur des budgets souvent trop étriqués et disputés par un grand nombre de collectivités.
Je comprends leur satisfaction après la sueur que leurs a coutée ces quêtes de financements. Quitte à paraître iconoclaste devant cette satisfaction unanime, je trouve au contraire que les solutions ne sont pas à la hauteur du problème, et que la Charente est bien mal servie par l’état.
Pourquoi ?
Dans le dossier noir de la RN10, élaboré par la CC3B et entreprendre en sud Charente, nous avons montré l’ampleur du trafic international qui passe par la RN10 et Angoulême pour rejoindre la RCEA (centre Europe atlantique) vers l’est ou pour rejoindre la péninsule ibérique vers le sud.
Ce trafic passe et passera toujours par la Charente parce que c’est l’itinéraire le plus court et le plus plat. On ne changera pas la géographie !
A lui seul ce trafic justifie la construction et l’amortissement d’une autoroute à péage sans contribution supplémentaire de l’état vu l’importance du trafic.
L’intérêt serait donc de réaliser cette autoroute de Roumazières à Bellac et jusqu’à La Croisière en Creuse où la RCEA est aménagée à 2 fois 2 voies, et dans le même temps, de faire financer par le même concessionnaire le tronçon de 4 voies manquant dans le sud Charente.
Le montage de ce projet serait peut-être particulier, mais les spécialistes trouveront bien un moyen juridique d’y arriver.
C’est la réponse appropriée à un problème qui dépasse le réseau national, puisque le trafic y est essentiellement international. De plus, cette route permettrait le développement du nord-est de la Charente actuellement à l’écart des réseaux routiers nationaux.
Enfin cela contribuerait à l’aménagement qui sera nécessaire pour le débouché vers l’est des produits débarqués au port de La Rochelle.
Pour revenir à l’aménagement de nos routes nationales, notamment la RN141 et la RN10 au nord d’Angoulême, l’étalement dans le temps des aménagements restants à réaliser serait moins pénalisant sachant que le plus gros du trafic international aurait son autoroute.
Nos parlementaires présents à la réunion ne croient pas à ce plan sous prétexte que l’état ne voudra pas.
Pourtant, ce projet est moins ridicule que l’autoroute A89, et l’état l’a fait réaliser !
Pour le moment l’assemblée de ce lundi a été unanime pour envisager de bloquer la RN10 dans le but de faire pression sur l’état qui doit inscrire le tronçon Reignac Chevanceaux dans le plan de modernisation des infrastructures (PDMI).
Ce plan doté de 3,8 milliard (pour la France entière) va être décidé d’ici fin Janvier 2009. Notre « bout de route » demandé répond à tous les critères de ce plan. Il a donc toute chance d’être retenu.
Pour être sûr qu’on ne nous oublie pas, nos parlementaires ont demandé un rendez-vous au premier ministre puisque que c’est probablement lui qui procèdera aux arbitrages entre les différents projets à retenir.
Et si cela ne marche pas, c’est le retour à la case départ.
Soyons encore une fois optimistes
Benoît Delatte
LE PREMIER!
Ah! Pour une fois que je suis le premier....
C'est très bien que vous ayez ouvert les commentaires, Mr Delatte! Maintenant quitte à savoir si vous en aurez, et des bons....
Bonne journée!
Rédigé par : Vinosse | 19 décembre 2008 à 08:27
Félicitations Benoît pour tes aticles et tes propositions. Bravo aussi pour accepter le débat avec tes lecteurs. Tu ferais un bon maire.
Rédigé par : Daniel Sauvaitre | 23 décembre 2008 à 13:13
Que penses-tu de la décision du maire de ne pas assurer l'accueil des enfants en cas de grève des enseignants?
Rédigé par : Daniel Sauvaitre | 23 décembre 2008 à 13:16
Superbe Mr DELATTE d'ouvrir les commentaires sur votre blog mais si vous voulez avoir la paix il va vite falloir supprimer le compte du dit Vinosse qui ne cherche qu'a détruire plutot que construire ( voir le blog de Mr Daniel SAUVAITRE)
Rédigé par : Boom | 23 décembre 2008 à 21:30
En tant qu'enseignant le maire de barbezieux a bien entendu parfaitement raison de ne pas obéir au doigt et à l'œil du gouvernement! C'est une question purement corporatiste comme savent si bien le faire tous ces connards de profs payés à rien faire et qu'il faudrait tous foutre au mitard et le Vinosse dessus pour boucher l'orifice!
Rédigé par : Boom | 24 décembre 2008 à 08:57
Bravo pour votre objectivité M Delatte, cependant votre projet de création d'une autoroute suppose la transformation de la RN 10 en autoroute. Si tel est le cas, les usagers charentais de cette nationale en seront encore de leur poche. En ce qui concerne l’intervention des maires en cas de grève « Boom » devrait faire preuve de plus de finesse dans ses propos. La décision des maires de refuser d’assumer à la place de l’Etat la grève de ses fonctionnaires s’expliquent par l’absence de cadre légal. Au jour d’aujourd’hui il serait tout à fait possible qu’un seul agent municipal soit en charge d’une quarantaine d’élèves. En cas d’accident le Maire serait bien entendu tenu responsable. Cependant "Boom" a raison les profs sont des feignants vu qu'ils n'ont même pas été capable de lui apprendre à tenir des propos policés.
Rédigé par : Mo | 24 décembre 2008 à 18:22